Utiliser Evernote

Comment rédiger un catalogue raisonné

Céline Cachaud est étudiante en master EEMA – Histoire de l’art (Art de la Renaissance) à l’École Pratique des Hautes Études à Paris. L’article original se trouve ici.

Au début de ma recherche, je pensais que je n’aurais pas beaucoup d’œuvres à analyser : la période française de Nicholas Hilliard ne rassemblant même pas une vingtaine de miniatures sur les près de 300 connues à ce jour. Puis, lorsque l’idée de développer l’idée des conséquences de ce voyage sur sa carrière à son retour en Angleterre se précisa, je me suis rendue compte qu’il y allait avoir beaucoup d’œuvres à connaitre, sans compter les analogies sur lesquelles se baserait mes analyses.

La nécessité d’un catalogue s’est vite fait sentir. Une amie qui avait eu ce souci l’année précédente m’a conseillé Excel. Le problème, c’est que moi et les tableurs, nous ne sommes pas très copains. Illisible, pas esthétiques, pas de photos. Je vous présente donc aujourd’hui une alternative que j’ai trouvé et qui me semble plutôt bien avec un logiciel de prise de notes : Evernote.

archives de l'auteur

Interface d’accueil d’Evernote—archives de l’auteur

Un catalogue sur Evernote : mode d’emploi

Pour avoir toutes les notes au même endroit, j’ai donc commencé par créer différents dossiers, commençant par NH pour Nicholas Hilliard et les démarquer de mes autres carnets. Il y a donc :

  • « NH Catalogue » : qui forme le véritable catalogue de Hilliard
  • « NH Catalogue Analogies » : pour les œuvres de comparaison
  • « NH Catalogue post XVIe » : pour les œuvres d’après Hilliard et notamment les gravures et copies 19e
  • « NH Fiches de lecture » : pour rassembler toutes mes lectures en utilisant un classement alphabétique grâce au système anglo-saxon d’abréviation des références bibliographiques (nom et date, ex. POPE-HENESSY 1949)

catalogue sur evernote

Interface des carnets de notes—archives de l’auteur

Lorsque les carnets sont créés, il ne reste plus qu’à les remplir. Pour chaque notice, je crée une note dans laquelle je copie un formulaire de base :

formulaire de base

Au dessus de cette fiche je colle la photo de l’œuvre pour avoir un visuel direct. En effet, si vous présentez vos fiches en « extraits » à coté du nom du carnet vous avez une icône de partage puis une icône qui représente un écran avec les différents affichages vous aurez automatiquement une vignette de la photo qui s’affichera avec les premières phrases de votre notice.

J’ai ordonné mon classement par titre. Ainsi, il a fallu trouver un système pour que mes notes soient classées de manière chronologique. J’ai donc mis la date en premier, puis une désignation rapide et enfin le lieu de conservation.

Exemple : 1585 Jeune homme parmi les roses – V&A

Ainsi, j’ai en titre les données les plus utiles pour chercher du premier coup d’œil l’œuvre qui m’intéresse. Pour les œuvres non datées précisément j’ai utilisé deux systèmes :

Exemple 1 : vers 1585 Femme – V&A
S’il s’agit d’une date,  j’ai juste omis le vers que j’ai ajouté dans la notice.

Exemple 2 : 1600 (1595) Femme – V&A
Pour les datations en décennies j’ai noté la date maximale en premier et entre parenthèse la date minimale.

description du personnage

L’avantage de ce système à mon sens est la possibilité d’ajouter toutes les informations et notes possibles sur une œuvre au même endroit. Il s’agit d’une sorte de brouillon où sont assemblées toutes les informations : notes d’observation des œuvres, citations d’ouvrages, photos d’ensemble et de détails. Ainsi, lors de la rédaction, il n’y a plus qu’à synthétiser et/ou développer les idées déjà esquissées dans la note.

Cependant, lors de la première rédaction des notices du catalogue, je me suis rendue compte que ce système avait quelques limites. En effet, le catalogue, bien que chronologique, est aussi thématique. Pour chaque période de l’artiste, les œuvres sont classées par typologie (Elisabeth I, portraits féminins, portraits masculins ; miniature, peinture, gravures, médailles et dessins). Il a donc été nécessaire d’ajouter des préfixes dans les titres : [PEINTURE], [GRAVURE], [ATELIER], etc. En outre, comment se rendre compte avec un catalogue de 300 œuvres, des notices modifiées. J’ai donc aussi ajouté les préfixes [AJOUT] ou [NON INVENTORIE] pour les notices modifiées et les œuvres non localisées à l’heure actuelle.

Voilà donc une petite présentation d’un des mes outils qui est devenu désormais mon compagnon depuis près d’un an. Gratuit, relativement fiable et surtout en ligne, j’en suis plutôt heureuse. Ayant eu le malheur de perdre à plusieurs reprises des données à cause de pannes d’ordinateur, il s’agit d’une bonne alternative.

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